Historique de l’Abbaye de La Rochette

Arrivée de la guerre

En 1913, Mère Saint-Colomban ayant donné sa démission, Mère MARIE-ANATOLE devient Prieure avec pleins pouvoirs et, en 1915, elle est élue Abbesse. La Rochette va bénéficier pendant 34 ans de la robuste, simple et large personnalité de sa nouvelle Abbesse. Elle joint à un bon sens solide et pleinement surnaturel une grande intelligence, une foi à toute épreuve et une confiance inébranlable. Elle en impose par sa « puissance de silence » qui rayonne en sérénité.

Les débuts de son abbatiat sont austères, car la guerre sévit.

Elle nous donne pourtant l’occasion de nouer des relations avec Dom Fulbert GLORIÈS, futur Abbé de La Pierre-qui- Vire, mobilisé à Lyon à cette époque, relations qui resteront toujours profondes.

Le recrutement, qui a repris dès 1913 et continue lentement pendant la guerre, s’accroît après 1918. La Rochette connaît un renouveau.

Dans ces années d’après-guerre, un nouvel apostolat se présente : sur la demande de tertiaires dominicaines recherchant un lieu favorable pour quelques jours de retraite, on aménage l’ancien pensionnat resté libre, et voilà une œuvre nouvelle qui s’implante. Elle se développera et prendra une certaine envergure autour des années 30, puis se réduira fortement quand nous prendrons la clôture papale. A la même époque s’organise l’Oblature séculière.

La maison voit alors bien des améliorations et des aménagements, dont le plus notable est l’installation de l’orgue qui prend place dans le chœur et soutiendra désormais le chant de l’office mieux que le vieil harmonium.