Les seigneurs de La Rochette

Historique

Sous l’Ancien Régime, les propriétaires du lieu portent le titre de seigneurs de la Rochette. Leur succession s’établit ainsi:

  • Dufour

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la terre appartient à Jean-Baptiste Dufour, secrétaire de l’archevêché de Lyon, notaire apostolique, banquier en cours de Rome et échevin de Lyon ; il avait épousé Isabeau Boelier ; en 1562, les chanoines de l’Île Barbe tiennent un chapitre en ce lieu après le sac de leur maison par les calvinistes.

  • Charrier

Gabrielle ( – 1667), fille et héritière des précédents, épouse en 1587 Guillaume Charrier (1556 – 1618), également échevin.

Jean III (1592 – 1677), fils des précédents, est prévôt des marchands de Lyon; en 1621, il épouse Dorothée Mascrany (morte en 1675).

Jean IV (1638 – 1718), fils des précédents, est président des trésoriers de France; en 1682, il épouse Anne Gaboury (1654 – 1684).

  • Lescalopier

Anne Geneviève (1683 – 1711), fille et héritière des précédents, épouse en 1703 César Charles Lescalopier (1671 – 1753), intendant de Champagne et conseiller d’État.

  • Servan

Fixé à Paris, le conseiller Lescalopier cède la terre à Antoine Servan, trésorier de France.

  • Loys

Cette famille d’origine suisse possède le domaine à la veille de la Révolution.

  • Hubert de Saint-Didier et Chossat de Montessuy

La propriété appartient à Charles Joseph Chossat, seigneur de Montessuy (1740 – 1806), qui la tient de Marguerite Hubert de Saint-Didier (née en 1749), son épouse en 1767.

Catherin Victor (1765 – 1830), fils et héritier des précédents, épouse en 1803 Armande Gabrielle de Sautereau (1771 – 1829), qui avait été mariée en premières noces en 1795 avec Guillaume Victor Hubert de Saint-Didier (né en 1757); Catherin Victor prend le nom de Montessuy-Sautereau.

Armande Gabrielle et son fils François Hubert de Saint-Didier se séparent de la propriété au profit des suivantes.

  • Bénédictines

En 1824, Suzanne du Peloux (1752 – 1837), cousine d’Augustin de Lestrange, acquiert le domaine et fonde une communauté de religieuses de Saint-Benoît ; le prieuré, initialement rattaché à l’abbaye de Pradines dans la Loire, est érigé en abbaye en 1837, quelques mois après sa mort ; en 1970, l’abbaye est transférée à Belmont-Tramonet en Savoie.

  • Époque moderne

En 1975, les lieux sont convertis en maison d’accueil pour personnes âgées; à partir de 2006, leur vétusté impose de reloger les occupants; un nouvel établissement portant le même nom est construit en amont de celui-ci; actuellement, les bâtiments sont désaffectés.